mardi 18 mai 2010

Attention ! Vagin à 3 heures

A travers certains des précédents articles, la Fap a déjà fait la distinction entre différents types de gay. Quelques exemples : celui qui ne se l'ai toujours pas avoué même s'il cultive un coté féminin à rendre jalouses les porteuses des plus hauts Louboutin, la traditionnelle folle, l'hétéro refoulé, le tardif avec déjà deux mariages et trois enfants… On constate ces différences en fonction de divers critères, dont celui du rapport à l'hétéro. Homme ou femme, mais comme je suis une Fap, ce sera la femme.

En ce qui concerne les femmes, sans aller jusqu'à la misogynie, on dirait qu'il est parfois compliqué pour l'homme au torse épilé d'accepter une paire de seins accompagnés d'ovaires, mais surtout d'un vagin. Certains hommes détestent les serpents, le vide, les olives noires, la croute du pain de mie, prêter leur rasoir, les quenelles… Et d'autres les vagins. Ils peuvent même aller jusqu'à en développer une phobie. "Oh non ! Un vagin !!!!! Cassez-vous !".

Ca arrive, c'est pas bien grave. En même temps, et merci au groupe Facebook, quand on sait qu'une femme peut saigner cinq jours sans mourir, ça peut faire réfléchir. Le seul souci qu'a la Fap là dedans, c'est quand deux types de gay se retrouvent en un. Celui qui à 3 heures du mat' en boîte te demande d'être sa mère porteuse et qui le lendemain, quand tu le croises dans le marais, te toise d'un regard méprisant.

C'est bon, aucune raison d'avoir peur : de toute façon, il est fort probable qu'il n'y ai aucune femme dans le top ten des personnes avec qui l'homme qui aime les hommes voudrait coucher. Et à partir du moment où son sexe reste en dehors d'une femme, il y a de grand chance pour entretenir de bonne relations avec elle.

Par contre, un simple petit rappel pour finir : une Fap, malgré ses ovaires, c'est une fille à Pédés. Elle les attire, et l'homme à grand col V est bien content de pouvoir rencontrer ces nouvelles têtes, ou paires de fesses, toujours au choix, sans avoir à bouger les siennes.

mercredi 12 mai 2010

24 ans, 7 mois, 4 jours, déjà vieux

Ce n'est pourtant pas ma période d'anniversaire, mais, la découverte récente de trois cheveux blancs, ou plutôt la découverte de mes cheveux blanc par des hétéros de 24 ans et demi, m'invite à me demander à partir de quel âge on est vieux. Et là encore, le cas de l'homme au torse épilé est à part. Parce que, à 22 ans, des cheveux blancs, un teint ciment qui donne une tête de Galak et une naissance de ride au coin de l'oeil, la FAP n'arrive pas à la cheville d'un problème capillaire d'homme sans poil.

A force d'entendre un ami, d'orientation non conventionnelle, répéter chaque année "putain ! je suis vieux", alors qu'il va atteindre les 24 ans bientôt, on se demande si c'est un comportement simplement exaspérant, où s'il y a un peu de vérité la dedans. Est-ce qu'il y aurait un rapport d'échelle différent entre la notion de vieillesse gay, et celle des hétéros ?

Comme toujours, tout cela tourne essentiellement autour des relations plus ou moins amoureuses. Il paraîtrait qu'un homme qui aime les hommes, à 24 ans, est hors-circuit. Dans le genre : "fini les folies pour toi, tu as passé la période de consommation, tu es désormais périmé comme l'est une vulgaire courgette oubliée au fond du bac à légume. Les jeunes et frais grand col V, à la peau lisse et au corps ultra sculpté sans effort ne veulent plus de toi".

On dirait bien que l'effet cheveux poivre et sel qui donne du charme est un concept abstrait chez l'homme à grand col V, peut-être à cause d'un abus de crème colorante. Mais bon, en même temps, l'effet du "jeune" : " je danse sur du Lady Gaga comme une pouf, je mets un jean trop petit de deux tailles, mais je suis toujours au placard", provoque plus un sentiment qui s'apparente à une mauvaise réaction allergique, plutôt qu'une attirance incontrôlable pour le "vieux" de 24 ans. Après, faudra reparler de tout ça quand on arrivera au stade calvitie.

lundi 3 mai 2010

Scène de ménage

On passe sa vie en conflit, parfois avec soi-même, mais ça, ce n'est pas forcément dérangeant, en tout cas, pour son entourage. En effet, à part si on est atteint du syndrome de Tourette, on va pas trop s'engeuler à voix haute avec soi-même.Ou alors, seulement en privé, dans sa salle de bain, avec le verrou fermé. Mais on passe surtout sa vie à être en conflit avec les autres. Et ce depuis à peu près toujours.

Ca commence souvent avec ses parents. "Non non, je règlerai le volume au max quand j'écouterai les Spices Girls, je me maquillerai comme une voiture volée, je sortirai avec un dealer, et de toute façon, je m'en fou, vous êtes des cons." Tout ça avec un chewing gum dans la bouche et des boutons d'acnés qui cachent la couleur de peau. Et ça fait un sacré entrainement : le conflit avec les parents peut trainer en longueur. "Non non, je préfère les garçons, c'est comme ça, vous n'aurez pas la belle-fille idéale".

Après cet échauffement de plusieurs années, on peut passer aux choses sérieuses, le conflit de couple. Et là c'est du haut niveau, tout est prétexte à l'engueulade :

- "Cette putain de cuvette de chiotte, je vais la démonter et te la mettre dans la gueule",
- "Si tu oublis encore d'acheter du gel, la prochaine fois je m'en fou, j'y vais à sec",
- "Mais non, c'est bon, va la baiser ta salope (homme ou femme d'ailleurs)",
- "T'es pire que ta mère",
- "Je suis pas ta mère".

Et bien sûr, il y a le traditionnel sens de l'orientation ("je t'avais dit que c'était à gauche"), l'oubli d'achat de PQ, et autres. Le conflit est un élément récurrent et peut-être nécessaire dans la vie à deux, même quand on prend bien soin de ne pas vivre ensemble. Du moment qu'il n'y a pas trop de vaisselle cassée, ça passe. Parce que sinon, c'est l'aller retour chez Ikéa, et là, c'est la fin du couple, presque à coup sûr d'après ce qu'on dit.