jeudi 19 novembre 2009

La curiosité des hétéros

Une chose est sûre, hommes qui aiment les hommes, vous êtes une énigme pour les hommes qui aiment les femmes. Etant donné que la FAP partage aussi un peut son temps avec ces derniers, elle se retrouve parfois assaillie de questions assez saugrenues.

Je souhaite que ce blog reste un endroit correct, les questions qui suivent sont un peu reformulées, voir édulcorées, pour moins de vulgarité :

- Mais ils font comment ?
- Y a un rôle de femme et un rôle d'homme ?
- Ils alternent parfois, où c'est à sens unique ?
- Ils peuvent pas rester fidèles ?
- Ils s'en sont rendu compte comment ?
- 153 mecs ?! Mais comment ils font pour s'y retrouver ?
- ...

Beaucoup de curiosité autour de ces deux hommes ensembles. Mais une remarque revient souvent : "J'ai rien contre, mais je comprends pas". Je pense que la partie "J'ai rien contre" est honnête. Pour la partie "mais je comprends pas", peut-être que, tout comme l'homo qui a parfois la phobie des vagins, l'hétéro a parfois la phobie du "côté sombre".

mercredi 11 novembre 2009

Accessoires indispensables

Si l'on ne considère pas le torse épilé comme l'accessoire ultime, la fille à pédé a quand même besoin de deux trois trucs pour être à la hauteur de ses amis qui aiment les hommes.

A la hauteur, ça signifie déjà une paire de talons. Des talons hauts, très hauts. En plus de se rapprocher de sa taille, on dirait que les gays affectionnent particulièrement la fille haut perchée.

Les talons hauts vont souvent de paire avec la jupe. Courte, mais pas très courte. La vulgarité n'est pas le but recherché. Montrer ses gambettes pour un peu plus de féminité au milieu de ces hommes, c'est pas plus mal.

La fille se doit aussi d'avoir un sac, si possible de grande taille. En soirée, ses copains n'en prennent pas souvent, même s'ils ont leur écharpe "mais finalement, il fait trop chaud", leur portefeuille, "mais ça déforme les poches", leur Iphone, "il est bien pratique, mais il prend quand même de la place ce truc !". Il faudra donc un grand sac pour pouvoir caser tout ça.

A ne pas oublier non plus : des capotes (plus pour eux que pour la fille), sa dérision, des clopes (mentholées de préférence), son sens critique, sa carte de Vélib', son adresse.

Tout ça dans le but de lui montrer qu'il existe plus féminin que lui. Il arrive certaines fois où l'homme qui aime les hommes a besoin de sentir sa virilité malgré le gel dans les cheveux et le manque de poils. L'homme qui aime les hommes et avant tout un homme.

jeudi 5 novembre 2009

Fake Hétéro

Comme nous l'avons vu précédemment, il n'est pas toujours évident pour la fille hétéro aux amis gays de trouver un homme, un vrai, avec des poils, et qui va faire quelque chose si elle le met dans son lit. Mais par miracle, ou par acharnement, ça peut arriver.

Quelques jours se passent sans le moindre petit problème. Sympa, pas con, plutôt beau gosse. Tout va bien jusqu'à la présentation officielle de son chez lui.

La fille rentre dans l'appartement du nouveau prince pour la première fois. Bel espace, peut-être un peu trop bien décoré. Ca doit être un signe. A part ça, bon vin, bonne musique, beau garçon, tout va bien.

Passage dans la chambre, c'est le début de la fin. "Non, pas ça, pas encore". C'est ce que je me dis quand je me retrouve en face d'un dressing de 6 mètres sur 4, avec des miroirs partout.

Je me reprends, "il aime juste prendre soin de lui, y a pas de mal à ça". La nuit se passe comme on peut s'y attendre avec un garçon qu'on ne connaît pas depuis trop longtemps. La nouveauté c'est toujours bien, voire très bien, mais bon, y a des limites.

Le matin arrive tranquillement,la fille prendre une douche direction la salle de bain. Et là, horreur, la collection de cosmétique pour homme Jean-Paul Gautier au grand complet. Même moi j'en ai pas autant. Et quand lui va se laver, on dirait qu'il va chercher l'eau aux chutes du Niagara tellement il prend son temps.

Cette fois c'en est trop, j'en profite pour partir. La FAP a assez d'homos autour de d'elle pour ne pas passer encore plus de temps avec un hétéro encore plus précieux qu'elle qui va finir par lui filer des complexe.

Pas possible, on dirait qu'une fille à pédé attire même les refoulés. Le chemin va être de plus en plus dur.

dimanche 1 novembre 2009

T'es quoi toi ?

Ca se passe encore en soirée. A croire que l'homo a une vie nocturne assez remplie. Seule fille au milieu d'hommes, une question revient souvent : "Mais alors, t'es quoi toi ?"

Comme "juste une hétéro" semble être une réponse assez attendue et plutôt banale, un peu de piment ne fait pas de mal :


- une hétéro en manque de bras musclés
- une accro au shopping dans un groupe de soutien
- une nymphomane en cure de désintox
- une fille saoulée par les hommes mais qui en a quand même besoin
- une fan de frustration
- une fille en CDI amical mais en free lance amoureux


Mais lorsque "l'homme à la question qui tue" se rend compte que simple hétéro peut être pratique, il enchaîne avec l'autre question rituelle et beaucoup plus déconcertante : "Tu veux bien être ma mère porteuse ?"

vendredi 23 octobre 2009

Lèche vitrine

Ca commence toujours avec le même refrain : mais tu sais qu'on s'amuse bien là-bas ! Et puis c'est bien le seul endroit où on peut danser sur les Pussycat Dolls sans culpabiliser le lendemain matin.

Et ça continue toujours de la même façon : quelques verres plus tard, direction le Club. L'entrée est à chaque fois un coup de poker. Accepteront-ils cette fille ? Ce truc un peu étrange flanqué de vrais seins et d'une paire d'ovaires. "Pour ce soir ça passe". C'est pas ce que j'ai entendu la dernière fois ?

Passage au vestiaire et descente des escaliers sous les regards inquisiteurs. Mais c'est qui ça ? Détendez vous les mecs, c'est juste une petite nana perchée sur talons beaucoup trop haut mais qui peut même pas concurrencer ceux des trans.

Britney à plein régime au milieu de la piste, je crois que c'est gagné, "elle est peut-être pas si étrange celle-ci". Les torses nus bodybuildés ne sont pas si hostiles. "Tu veux un peu de Poppers ?". Merci mais je te le laisse, j'en ai pas autant besoin que toi.

Seule au milieu de beaux garçons par poignées entières, c'est certain, je m'amuse comme rarement. J'ai même le droit à un quart d'heure américain dans les bras d'un homme digne d'une pub Calvin Klein.

Bon ok, il y a un hic. Ces soirées se commencent et se terminent avec la même certitude, je rentre seule ce soir.

lundi 19 octobre 2009

Protection trop rapprochée

Paris est pour certains la ville de l'amour, pour d'autres, celle des hommos. Mais pour une fille en quête de relations plus où moins amoureuses, Paris est avant tout une ville semée de gays.

Combien d'homos avant de trouver un hétéro digne de ce nom ? Beaucoup. Beaucoup. Beaucoup. Et pour peu que la fille soit entourée de ses amis hommes qui aiment les hommes, le chemin devient de plus en plus périlleux.

Certes, il est souvent agréable de se retrouver avec des hommes qui vous protègent avant tout des hommes. Vous savez, ceux qui s'approchent lentement avec un faux air d'indifférence et qui tout à coup, transforment leur approche en stick de glue.

Pas de soucis, pour ça, l'homme est le meilleur anti-homme. Le problème est une question de filtre. Votre ami gay est comme un filtre à café qui ne laisse passer ni le marc, ni le café.

Y a-t-il une quantité limite d'homos à accepter dans son cercle d'amis avant de finir none pour cause d'abstinence forcée ? La difficulté est avant tout dans le dosage. Non pas dans le nombre d'hommos de son entourage, mais dans leur répartition.

Pour la fille hétéro, il sera nécessaire de se séparer de temps à autre de sa garde parfois un peu trop rapprochée pour aller chasser en toute liberté.

Car une chose est sûre, trop de torses épilés tuent les torses à poils.