lundi 3 mai 2010

Scène de ménage

On passe sa vie en conflit, parfois avec soi-même, mais ça, ce n'est pas forcément dérangeant, en tout cas, pour son entourage. En effet, à part si on est atteint du syndrome de Tourette, on va pas trop s'engeuler à voix haute avec soi-même.Ou alors, seulement en privé, dans sa salle de bain, avec le verrou fermé. Mais on passe surtout sa vie à être en conflit avec les autres. Et ce depuis à peu près toujours.

Ca commence souvent avec ses parents. "Non non, je règlerai le volume au max quand j'écouterai les Spices Girls, je me maquillerai comme une voiture volée, je sortirai avec un dealer, et de toute façon, je m'en fou, vous êtes des cons." Tout ça avec un chewing gum dans la bouche et des boutons d'acnés qui cachent la couleur de peau. Et ça fait un sacré entrainement : le conflit avec les parents peut trainer en longueur. "Non non, je préfère les garçons, c'est comme ça, vous n'aurez pas la belle-fille idéale".

Après cet échauffement de plusieurs années, on peut passer aux choses sérieuses, le conflit de couple. Et là c'est du haut niveau, tout est prétexte à l'engueulade :

- "Cette putain de cuvette de chiotte, je vais la démonter et te la mettre dans la gueule",
- "Si tu oublis encore d'acheter du gel, la prochaine fois je m'en fou, j'y vais à sec",
- "Mais non, c'est bon, va la baiser ta salope (homme ou femme d'ailleurs)",
- "T'es pire que ta mère",
- "Je suis pas ta mère".

Et bien sûr, il y a le traditionnel sens de l'orientation ("je t'avais dit que c'était à gauche"), l'oubli d'achat de PQ, et autres. Le conflit est un élément récurrent et peut-être nécessaire dans la vie à deux, même quand on prend bien soin de ne pas vivre ensemble. Du moment qu'il n'y a pas trop de vaisselle cassée, ça passe. Parce que sinon, c'est l'aller retour chez Ikéa, et là, c'est la fin du couple, presque à coup sûr d'après ce qu'on dit.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire