mardi 9 mars 2010

Utérus en location

Dans une soirée gay où la FAP est la seule fille, entre deux “T’es quoi toi ?”, l’homme sans poils déjà bien alcoolisé a une autre question récurrente en stock : “Tu veux bien être ma mère porteuse ?”.

“Mais oui, t’as raison ! je le ferai volontier. Prendre 15 kilos, souffrir pendant 9 mois, vomir mon petit déj’ tous les matins, et finir par ne plus voir mes pieds. Ok, je referai toute ma garde robe, et j’aurai une libido décuplée, mais bon, si c’est pour ne pas la partager. Tout ça rien que pour toi et puis une fois le monstre au grand air, pouf !, plus rien, à peine un statut de Tata, et encore, si t’es sympa. J’ai hâte”.

Et bien, merci, mais non merci. Une FAP n’est à priori pas destinée à porter un enfant, c’est incompatible avec des talons : trop de poids, et ca déforme le trottoirs. En plus, maintenant, le statut particulier de femme enceinte n’est plus aussi bien qu’avant. Aujourd’hui, plus de place réservée dans le métro, plus de régime à base de chocolat, sous peine de se faire passer un savon par sa gynéco.

Non non, définitivement non. Je sais que c’est un problème pour les couples gays, mais il faut aussi voir le bon coté. Un enfant, c’est beaucoup de contraintes : les taches de vomi sont difficiles à assortir à une doudoune Moncler.

Mais si en dépit de ces différents aléas, on persiste, parfois, l’adoption est une meilleure solution. Au moins, un chat, c’est autonome, et c’est beaucoup plus facile à élever qu’un enfant, sauf s'il pisse sur le lit.

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